Lieux et Monuments

Église Notre-Dame

Ancienne église du prieuré dépendant de l’abbaye de la Chaise-Dieu depuis l’accord de 1116 avec l’archevêque de Lyon. Il ne reste de l’église romane que le carré de la croisée du transept.

La nef a été refaite au XVème siècle ainsi que le clocher terminé en même temps que l’enceinte du village. La voûte de la nef a été refaite par la prieur Guillaume de la Merlée. La voûte initiale était voûtée en berceau en plein cintre. Les croisillons et la travée du chœur sont voûtés en berceau brisé. Sur chaque croisillon sont ouvertes des chapelles avec absidioles communiquant avec le chœur. Le chœur comprend une travée droite se terminant sur une abside hémi-circulaire voûtée en cul-de-four.

Le chœur a conservé des peintures murales du XVème siècle. Elles étaient connues depuis le XIXème siècle. En 2002, le restaurateur G.Emond a établi la stratification de celles-ci entre le XVème et XVIème siècles.

Le prieur Guillaume Mastin de la Merlée a fait peindre, vers 1485, les symboles des évangélistes sur la voûte de la travée du chœur.

La représentation de la Résurrection sur la voûte en cul-de-four de l’abside a été commandée par son successeur, Claude Raybe de Saint-Marcel d’Urfé, prieur de 1485 à 1509. Au XVIIIème siècle ont été ajouté des scènes de la vie de la Vierge en camaïeu bleu par dessus les peintures du XVème représentant le Jugement dernier – Annonciation à droite et Visitation à gauche – avec des motifs (pampre de vigne, pots à feu …).

Ces deux étapes de peinture ont été séparées par G. Emond et l’on peut admirer les peintures du XVème en place (enfer à droite et paradis à gauche). Les peintures monochrome du XVIIIème ont été installées à l’entrée de l’église sur le mur de gauche.

L’église possède une très belle statue de Vierge à l’Enfant attribuée à l’école de Michel Colombe. Mais elle peut aussi avoir été exécutée par Jean de Chartres qui a travaillé pour les ducs de Bourbon dans la mesure où elle a été commandée par le prieur Claude Raybe de Saint-Marcel d’Urfé qui en était le conseiller au début du XVIème siècle.

Prieuré

Les bâtiments se trouvaient autour d’une cour rectangulaire. Le corps de bâtiment nord, intégré au rempart comprend deux tours. Une porte du corps de bâtiment sud, aujourd’hui murée, permettait d’accéder à l’église. Les bâtiments ont été remaniés par le prieur Guillaume de Merlée, de grandes cheminées portent ses armes. Le prieuré a commencé à décliner au XVIIème siècle. Le prieuré a été vendu comme bien national à la Révolution et divisé en plusieurs lots. Il a été ravagé par un incendie en 1960.

Il est actuellement en copropriété entre des privés et la commune. La partie communale a en partie été restaurée, façades, toitures et huisseries.

Porte de Boën

C’est un reste du rempart entourant le village construit à partir de 1439,

seule porte présentant des restes de mâchicoulis. Elle est adossée à une maison forte.

Maison Coupat

La maison a appartenu à la famille Coupat jusqu’en 1936. Cette famille était présente dans le village depuis le XVIe siècle comme des bourgeois aisés, maîtres de postes, magistrats et notaires. Puis après avoir été la propriété des hospices de Boën elle est revenue à des privés.